Les urinoires féminines de madamePee à la Cité Fertile
Les urinoires féminines de madamePee sont à la Cité Fertile
Pendant deux semaines, la Cité Fertile accueillera les urinoirs de madamePee à l’occasion du WeToo festival et Festival Empow’her.
Pendant les festivals WeeToo (10 au 12 septembre) et Empow’her (17 au 19 septembre) retrouvez dans la cour de la Cité Fertile les urinoirs féminins de madamePee.
C’est grâce à notre partenariat avec l’Agence PSV Location, l’experte sanitaire des événements franciliens, que nous pouvons vous faire découvrir cette innovation conçue par une femme, pour les femmes !
Mais c’est quoi cette Urinoire? Sans contact et ergonomique grâce à sa cuvette qui permet une position de squat facilitée, elle a été conçue pour assurer un gain de temps non négligeable pour les femmes.
Une proposition inclusive et engagée qui permet de désengorger la file d’attente pour les toilettes classiques (bien connue pour les femmes ) et d’offrir une alternative plus rapide pour les usagères !
Découvrez ces urinoirs féminins dans la cour de la Cité Fertile du 10 au 20 septembre !
La Cité des Merveilles, une fête foraine d'hiver s'installe à la Cité Fertile
UNE fête foraine d'hiver s'installe à la cité fertile
Bonne nouvelle !! Après un succès en décembre dernier avec près de 14 000 visiteur.se.s, la Cité des Merveilles rouvre ses portes dés le 12 février !!
Pour son dernier hiver à Pantin, la Cité Fertile vous invite à venir découvrir une fête foraine pas tout à fait comme les autres avec une scénographie éco-conçue, des collectes solidaires ou encore une programmation engagée pour les petit.e.s et les grand.e.s…
Rendez-vous tous les week-ends au coeur de cette ancienne gare de marchandises pour profite de notre fête foraine d’un nouveau genre.
HORAIRES
Tous les week-ends le samedi de 12h – 01h et le dimanche de 12h – 20h
DU 12 Février AU 6 MARS, RETROUVEZ NOTRE FÊTE FORAINE D’HIVER
retrouvez toutes nos activités pour petit.e.s et grand.e.s
UNE SCÉNOGRAPHIE MAGIQUE ET ENCHANTÉE
La Cité Fertile s’est parée de ses habits de fêtes et s’est transformée en Cité des Merveilles ! Une scénographie féerique et enchantée a été mise en place à travers un décor éco-conçu réalisé par un collectif d’artisan.e.s et d’artistes. À partir de matériel de seconde main et de récupération !
UN LABYRINTHE MAGIQUE
Conçu et réalisé par Mazestic Crew, le labyrinthe magique propose deux chemins de parcours initiatique autour d’un univers féérique. Qui mêle à la fois une ambiance artistique, musicale et immersive dans le but d’interagir avec le public, afin qu’il joue directement avec le labyrinthe. C’est un mélange d’installations avec beaucoup de matériaux de récupération, et de matériaux non-jetable, mais réutilisable.
On y retrouve un plafond de nuages, de la projection, une forêt enchantée ainsi que des drapés.
UN FILET SUSPENDU
Retrouvez un filet suspendu dans les halls de notre Cité des Merveilles, réalisé par l’association Les Merveilleuse, qui a pour but d’inviter à perdre la notion de gravité.
Un filet en hauteur pour jouer, s’amuser, sauter et rebondir ! Conçu à partir de filet d’accrobranche, c’est l’occasion pour les petit.e.s et les grand.e.s de venir s’amuser !
UNE CABANE PERCHÉE
La cabane perchée, est une cabane en bois conçu pour que les enfants puissent s’amuser ! La cabane se compose de différents espaces notamment un espace de lecture, un espace de jeux, un perchoir et une cabane « secrète ». Réalisée à partir de bois et de beaucoup matériaux de récupération, c’est l’occasion pour les petit.e.s de jouer et de s’amuser !
JEUX EN BOIS
Retrouvez une multitude de jeux en bois pour petit.e.s et grand.e.s. Passe-trappe, jeux d’adresse, puissance 4 géant, flipper en bois, jeux de plateau, billard hollandais…Des jeux en accès libre dans les halles.
UN FOODCOURT AUX SPÉCIALITÉS SUCRÉES & SALÉES !
Ouverts les weeks-end pour la Cité des Merveilles !
Retrouvez les stands de street-food aux multiples spécialités sucrées & salées, avec le stand de Krispy Korean Chicken et son poulet frit comme à Seoul, la choucroute audacieuse de La Choucrouterie , les baos salés de Gua Bao, et les spécialités vénézuéliennes de Comer Traiteur !
DES BOISSONS HIVERNALES POUR PETIT.E.S ET GRAND.E.S
Tous les weeks-end pour la Cité des Merveilles !
Découvrez notre bar d’hiver avec des boissons hivernales chaudes pour tous les âges avec notamment du vin chaud fait avec amour par nos équipes bar, du chocolat chaud et autres boissons chaudes ! Ainsi que des bière artisanales hivernales !
AUTO-TAMPONNEUSES
Dès le 12 février, retrouvez des auto-tamponneuses, accessibles pour petit.e.s et grand.e.s ! Ticket d’entrée >> 2e
Construire les transitions
CONSTRUIRE LES TRANSITIONS
COGITATIONS SUR LE TIERS-LIEU (2/5)
Cogitations sur le tiers-lieu est une série d’articles réalisée et dirigée par Léa Grac, immergée à la Cité Fertile dans le cadre de son stage de fin d’année de Master 1 Recherche en design de l’ENS Paris-Saclay. Léa Grac a choisi de travailler sur les structures de l’ESS : sa recherche porte aujourd’hui sur les relations entre sémantique, narration, ESS et tiers-lieux. L’enjeu des articles ici présentés est d’apporter un corpus théorique au projet de la Cité Fertile à travers les prémices d’une étude-action (lire la suite).
Construire les transitions, mais surtout nos transitions, est un des plus grands enjeux de notre siècle, qu’elles soient sociales, politiques ou environnementales. Transiter, c’est ouvrir de nouvelles voies, de nouveaux chemins vers un futur pas si lointain. Dans la conception et la construction de nos espaces, on trouve des lieux qui font et portent les transitions, qui repensent leur process au prisme d’un autre temps.
Agir dans un espace-temps définis
Le début du processus de désindustrialisation de l’Ile-de-France au milieu du XXème siècle s’est suivi d’une apparition massive de friches industrielles et d’espaces délaissés. Les industries quittent la ville pour la banlieue, et à mesure que la périphérie s’étend, les usines reculent. Longtemps laissés sur le bas côté à la vue d’opportunistes(1) en quête d’espace d’habitation de dernier recours ou d’expérimentations multiples, des projets d’urbanisme transitoire commencent à voir le jour au début des années 2010 dans des cadres juridiques sécurisés.
« L’urbanisme transitoire traite d’une pratique émergente dans la vie des territoires, qui s’intercale dans les brèches des projets urbains et immobiliers, et questionne la programmation des projets aussi bien que les besoins sociaux sur le terrain. Ces pratiques nouvelles constituent un véritable enjeu dans le renouvellement des méthodes de la programmation urbaine comme du projet.»
L’urbanisme transitoire, Institut d’aménagement et d’urbanisme Ile-de-France
L’urbanisme transitoire touche aujourd’hui les milieux institutionnels de l’aménagement, consolidant le passage d’un urbanisme très planificateur à un urbanisme plus local et expérimental. Fin 2019, l’Ile-de-France comptait déjà 80 projets d’urbanisme transitoire en cours, principalement basés sur des activités culturelles, d’agriculture urbaine et de développement territorial.
Nous vivons dans un monde qui avance en ligne droite à un rythme effréné, où de nombreux bouleversements s’opèrent (2) et modifient constamment contextes et enjeux. C’est en cela que des processus de programmation urbaine(3) prédéfinis qui s’étalent sur des temps lacunaires deviennent caduques. Travailler sur une grande amplitude de temps ex-situ augmente les risques de se retrouver complètement hors-sujet entre les enjeux à l’initiation du projet et ceux du début du chantier. Dans ce contexte, l’urbanisme transitoire se propose comme une manière de réhabiliter les lieux et les temporalités d’un espace afin d’expérimenter et d’étudier en profondeur un lieu dans l’optique de le rendre plus cohérent et pertinent au regard du projet fixe qui suivra.
Au cœur de projet d’urbanisme transitoire ou non, les tiers-lieux font partis de ses images et imaginaires construisant la transition entre maison et travail, vers le monde d’après, vers des pratiques et des modes de vie plus responsables ; en soi, la transition entre un aujourd’hui décevant et un demain à atteindre et souvent fantasmé. Ces tiers-lieux transitionnels agrémentent donc aussi les questionnements sur la manière de (re)concevoir les projets d’aménagement du territoire et de revitalisation des espaces mis à l’arrêt. Le sociologue Antoine Burret les définit d’ailleurs comme des espaces d’entropie propices à l’expérimentation qui utilisent la ville comme laboratoire social.
Redonner vie aux temps « morts »
Temporaire, transitoire, éphémère, imprévu, intermédiaire, intercalaire, programmant, préfigurant ;
Si l’urbanisme transitoire est toujours temporaire, l’urbanisme temporaire n’est pas toujours transitoire. Le qualificatif temporaire peut comprendre des aménagements ou des projets d’occupation provisoires sur un temps donné, mais n’ayant pas pour objectif d’avoir un impact sur un projet urbain à venir. On parle aussi d’éphémère quand les projets se rapportent plus à de l’événementiel, principalement dans l’espace public. Dans tous les cas, on se retrouve dans le cadre de cette temporalité limitée, où il est possible de tester, d’expérimenter, de préparer le terrain en vue d’un potentiel projet urbain à venir. Ces temps dits “morts” sont donc pensés à l’échelle d’usages principalement humain; la question qui se pose ici est “comment leur redonner une fonctionnalité dans le cadre de la vie humaine?” (4).
Cette démarche de (co-)construction de deux projets partageant un même espace sur des temps différents change la manière de percevoir le déroulement d’un projet urbain. Les processus de programmation passent d’une gestion du temps monochronique à une nouvelle utilisation -et perception- polychronique(5). La France, et les sociétés occidentales en général, ont cette tendance à s’organiser selon une perception du temps monochronique, préférant traiter une chose à la fois sur une temporalité qui serait linéaire. La démarche de l’urbanisme transitoire rompt avec cette acceptation pour s’insérer dans un temps polychronique, où l’intérêt premier est mis sur le croisement des activités, sur la création d’interactions multiples. Par sa modularité et sa rapidité, les projets temporaires peuvent répondre à des problématiques de l’urgence de manière beaucoup plus rétroactive et semer les graines d’une transformation des quartiers sur le long terme.
« L’urbanisme transitoire permet ainsi de sortir de l’enfermement monofonctionnel, des espaces ultra normés sans renoncer au confort et à la sécurité. Il permet également d’échapper à la production d’espaces standardisés et, au passage, économiser des ressources, matières et matériaux.»
Cécile Diguet – urbaniste et directrice du Département Urbanisme, Aménagements et Territoires de l’Institut Paris Région
Ces projets d’occupation temporaire s’intègrent dans un temps “hors-marché”, et permettent d’ouvrir la porte du chantier au grand public. Pour Simon Laisney, directeur général et fondateur de Plateau Urbain, l’urbanisme temporaire, transitoire, est pour lui une servitude temporaire qui doit demeurer non-marchande. Même si l’urbanisme transitoire peut s’avérer être un moyen d’optimisation foncière permettant aux propriétaires des terrains d’amortir les coûts d’entretien et de gardiennage, ou encore servir de vitrine de communication, il donne surtout l’opportunité aux acteurs du territoire d’œuvrer pour la construction de quelque chose plutôt que rien, et de s’autoriser l’échec pour mieux rebondir par la suite. En changeant de paradigme économique, de nouvelles manières de saisir le temps peuvent s’opérer à une échelle plus biologique, au plus proche du vivant de manière plus globale. Pour l’urbanisme tout comme pour les tiers-lieux transitoires, temporaire n’est pas contradictoire avec pérennité. De nouveaux modèles économiques sont à construire à l’échelle des lieux en fonction de leurs besoins et de leurs activités. Le but premier est d’expérimenter des modèles au cas par cas, plutôt que reproduire à l’identique ce qui marche ailleurs.
Vivre et pratiquer pour faire sens
Ces projets transitoires ouvrent la possibilité d’utiliser les vides pour donner une respiration, un nouveau souffle à des lieux délaissés en tentant de réactiver de la vie locale. S’intégrant dans un contexte territorial préexistant, le projet transitoire alimente le projet urbain par un travail – commandé ou non – sur la préfiguration des usages et l’identification des besoins. Pour l’urbaniste Patrick Bouchain, c’est dans l’usage quotidien que les choses prennent sens (6). Ce travail actif in-situ, de programmation active, ouverte, en acte, favorise la construction d’un échange approfondi entre les collectivités locales, les propriétaires et les occupants des lieux. Cela peut se modéliser par la mise en place de permanences architecturale, c’est-à-dire l’installation d’au moins un membre du projet de manière prolongée sur site pour mieux saisir le quotidien des usagers, mais aussi pour pouvoir nouer des relations de proximité avec les acteurs locaux.
« Une preuve par l’acte que la ville peut exister en mouvement, sans usages préalablement figés. Et qu’un projet culturel peut influer sur un quartier délaissé, sans pour autant être une pièce rapportée pour le réhabiliter, mais en symbiose avec la vie qui s’y développe.»
Patrick Bouchain – urbaniste français (au sujet du tiers-lieu de la Belle de mai à Marseille)
Ce travail de préfiguration des usages cherche à user du lieu pour affiner ses fonctions. Pour cela, le degré d’ouverture du lieu doit s’adapter aux usages et au(x) public(s) ciblés. L’ouverture, les usages, les usagers, tous ces aspects visent à construire une première représentation du lieu dans l’esprit des riverains qui déterminera plus tard la capacité du projet à inclure de publics isolés, délaissés.
La détermination des usages se doit d’émaner du terrain et du territoire en lui-même, mais la collectivité peut aussi ajouter à cela un cahier des charges afin de formaliser et cadrer les usages qu’elle souhaiterait voir se développer sur le territoire. Pour ce faire, plusieurs acteurs aux enjeux professionnels différents doivent interagir et construire un échange. D’un côté, les collectivités locales et les aménageurs qui œuvrent à la réflexion et à la mise en place du projet urbain final. De l’autre, ceux que l’on appellent activateurs et facilitateurs et qui agissent et interagissent directement sur le terrain. Concevoir le projet urbain, l’enrichir par l’expérience de terrain, et faire vivre ces idées : trois missions qui se succèdent et s’alimentent sur une ligne temporelle aboutissant à un enrichissement du projet urbain final et à la valorisation d’un site tout au long de son cycle de vie.
Faire le pont vers le futur éco quartier des Quatres Chemins
En Ile-de-France, la moitié des projets d’urbanisme transitoire se situent dans l’agglomération parisienne et en Seine-Saint-Denis. Sur ce territoire au nord-est de la capitale, c’est notamment sous l’impulsion d’Est Ensemble (7) et de son programme TempO que les projets d’occupation temporaire se développent.
«Le temps de la transformation de la ville est un temps long. Quand des terrains, espaces ou immeubles se trouvent libérés, plusieurs années sont souvent nécessaires pour imaginer, financer et construire les projets qui vont succéder aux usages antérieurs. Les occupations temporaires permettent de ne pas laisser des lieux à l’abandon, et de procurer aux riverains et aux visiteurs un espace de rencontres, de découverte, et d’échange sur le devenir du quartier.»
Est Ensemble
Localisé à la lisière du département, le projet de la Cité Fertile s’insère dans un programme d’urbanisme transitoire SNCF Immo, porté par Sinny&Ooko et son co-actionnaire Paname Brewing Company. A l’initiative d’une expérimentation sur les tiers-lieux transitoires, SNCF Immobilier confie, depuis près de 10 ans, une vingtaine de sites à des acteurs artistiques ou de l’économie sociale et solidaire, « pour utiliser ce temps de latence de manière frugale, en ré-ouvrant le lieu à des imaginaires qui interagissent avec les habitant·es» explique Benoît Quignon, directeur Général de SNCF Immobilier.
Avec un bail de 4 ans, la Cité Fertile dispose d’un temps relativement court pour créer un espace de rencontre ouvert aux riverains du quartier ainsi qu’une transition vers le futur éco-quartier des Quatre Chemins. Pour guider ses actions, le lieu s’appuie sur les Objectifs de Développement Durable (ODD) fixés par l’UNESCO et plus spécifiquement ceux portant sur la consommation responsable, la mobilité douce, la protection de la biodiversité, l’économie circulaire, la transition énergétique et le commerce local de proximité. Pour Benoît Quignon, «L’urbanisme transitoire est un bon moyen de nous ré-entraîner à appréhender de multiples possibilités. […] Avec des solutions plus sobres, et aussi des anticipations des futurs usages, nos opérations savent intégrer les futurs habitants, et pas seulement de l’activation provisoire de site par du divertissement.»
Pour les collectivités territoriales, les projets d’urbanisme transitoire constituent de réelles opportunités d’expérimentation; c’est avec un soutien politique appuyé que des projets tels que celui de la Cité Fertile peuvent se perpétuer et avoir des impacts concrets sur le territoire et sur son à-venir. Si la Cité Fertile œuvre de son côté pour donner les moyens de transiter vers le futur écoquartier des Quatre Chemins, ce n’est qu’avec un dialogue ouvert avec les élus locaux qu’une véritable transition pourra s’opérer. Une indifférence de la part des administrations locales restreint le potentiel transitoire de tels projets et dilapide dans le temps la trace de leur passage sur le futur lieu; l’essence même de l’urbanisme transitoire est alors perdue et ne reste qu’en souvenir dans la mémoire de ses usagers.
Un projet initié il y a plus de 10 ans
Le projet de la ZAC eco-quartier Gare de Pantin – Quatres Chemins, initié par la commune de Pantin en 2010 puis repris par Est Ensemble en 2012, a pour ambition de désenclaver et de redynamiser le quartier des Quatre Chemins en créant 15 000 logements – dont un tiers de logements sociaux et un autre tiers à tarif préférentiel pour les pantinois – et plus de 120 000m² de bureaux. Le projet affiche une volonté de créer un cadre de vie de qualité, alliant mixité sociale et générationnelle tout en favorisant un développement économique dans un espace respectueux de l’environnement. Ce volet écologique est envisagé par une gestion alternative des eaux pluviales, une démarche d’éco-conception des espaces, et la mise en place de 5 hectares d’espaces verts continus et discontinus.
Après plus de 10 ans de négociation, une première promesse de vente conclue avec la SNCF en décembre dernier officialise un début de concrétisation du projet prévu pour 2028. Au départ de la Cité Fertile prévu en 2022, une première phase d’urbanisation des friches ferroviaires est planifiée. S’ensuivra l’achat de lots de terrains échelonnés sur plusieurs années. Dans le journal local Canal de Pantin, qui dédie dans le numéro de janvier/février 2021 une double page dédié aux Projets urbains qui feront 2021, Mathieu Monot, adjoint au Développement urbain durable, aux écoquartiers, à la commande publique et à la démocratie locale de la mairie de Pantin, est justement interrogé sur cette question des temps longs dans les projets urbains. Pour lui, il y a en effet des délais incompréhensibles dans les règles de l’urbanisme, qui sont dus à des réglementations strictes mais nécessaires. Il ajoute : «Cette crise nous oblige à revoir notre manière de regarder et de concevoir la ville , pour qu’elle reste respirable et vivable même en période de confinement. On doit s’interroger sur l’aménagement des lieux publics, en multipliant par exemple les espaces partagés et en laissant plus de place aux mobilités douces. Il faut aussi réfléchir à la réversibilité des usages dans la conception des bâtiments.»
Depuis quelques années, la politique verte de la capitale s’étend jusqu’aux portes du Grand Paris, et cette transition fait particulièrement sens à Pantin en temps que territoire au fort passé industriel. C’est ce lancement d’une nouvelle dynamique écologique et sociale que le projet de la Cité Fertile cherche à porter et à transmettre aux citoyens du quartier pendant ses 4 années d’action sur le territoire.
Les craintes de gentrification
La gentrification désigne «les transformations de quartiers populaires dues à l’arrivée de catégories sociales plus favorisées, qui réhabilitent certains logements et importent des modes de vie et de consommation différents.», engendré par des «programmes de rénovation et de réhabilitation de certains quartiers ou îlots des centres-villes, dont le bâti se trouve ainsi requalifié, provoquant souvent une hausse des prix du foncier, des loyers et favorisant ainsi la concentration de populations des catégories supérieures aux activités fortement liées aux spécialités des métropoles.».
Elle est une des formes de transition qui s’opère sur la commune de Pantin et dans la plupart des villes de la petite couronne, notamment depuis l’arrivée du métro et d’un réseau dense de transport dans la périphérie de la capitale. Si certains voient cette gentrification comme un phénomène risquant de fragmenter l’unité de cette ville populaire, d’autres soutiennent que ce renouvellement de la population est une opportunité d’accueil de nouvelles activités. En décembre 2019, dans un interview dans le Canal, journal de la ville de Pantin, Olivier Léon, directeur régional adjoint de l’Insee Ile-de-France précise que “la réalité est bien plus complexe, comme dans d’autres communes limitrophes à Paris. À Pantin, on constate l’arrivée d’une population plus jeune et plus diplômée. Mais c’est un phénomène assez lent qui n’est pas de nature à bouleverser du jour au lendemain les équilibres sociaux.”(8)
Au sein des 9 communes d’Est Ensemble, 40% de la population vit en QPV (quartier politique de la ville) et 70% des emplois hautement qualifiés sur le territoire ne sont pas occupés par des résidents de Seine-Saint-Denis. Une faible part de la population formée face à une prolifération des emplois de bureaux dans le département contribuent à un renforcement de ces écarts. Julie Lefebvre, vice-présidente en charge du développement économique, en a totalement conscience et relève qu’en effet «malgré un fort dynamisme du territoire, composé de 40 000 entreprises, essentiellement des PME et TPE, les créations d’emplois ne profitent pas aux habitants d’Est Ensemble et encore moins aux résidents des quartiers prioritaires. (9)
Longtemps laissée à l’abandon par le gouvernement, la Seine-Saint-Denis est au cœur d’un nouveau plan de relance économique et sociale. A partir de 2021, l’État veut lancer un dispositif expérimental baptisé “quartiers productifs” ayant pour objectif d’accompagner 14 collectivités françaises dans l’implantation d’activités économiques au sein des QPV. Ce plan s’accompagne de la création d’un label “Quartiers productifs” pour l’entreprenariat, la transition numérique, implantation productives, commerces, artisanat.
Les tiers-lieux et les projets d’occupation temporaire sont souvent victimes de cette crainte du processus de gentrification. L’esthétique de la palette, l’effet de mode de ces nouveaux lieux de culture et de travail collaboratif, développant une image jeune et dynamique d’un nouveau vivre ensemble parfois illusoire et utopique, peut tomber dans l’impasse d’une attraction d’un public “extérieur” et aisé. Comme l’explique l’anthropologue Saskia Cousin «Il y a une esthétique globale de la récupération, du matériau pauvre, c’est pour ça que je parlais d’un imaginaire qui puis dans une histoire plutôt précaire en fait. Par exemple, la palette dans les espaces ouverts c’est un des codes […]. Parce que c’est aussi avec ça que sont construits les bidonvilles, avec des restes de taules, des matériaux de récupérations, etc. Il y a quelque chose qui se construit; l’esthétique d’utiliser ce qui a déjà été utilisé est déjà décrite et théorisée au XIXème siècle à propos des bohémiens et de la Bohème. Ce qui est drôle c’est la façon dont ça nous fascine et ça crée un espace qui, parce qu’il est temporaire, renvoie à un imaginaire et en même temps, on ne veut pas de ceux qui utilisent ces pièces là non pas pour des raisons esthétiques mais pour des raisons de survie.»(10)
Cette esthétique du ré-emploi issue du squat et des formes de l’habitat précaire – au-delà de toute pratique écoresponsable-, renvoie également à tout un univers stylistique propre à des groupes sociaux précis. Comme évoqué dans l’article précédent, l’aménagement des espaces et les univers auxquels il renvoie, par sa vocation à l’identification, doit être dosé en cohésion avec les imaginaires des locaux.
«Si certains voient dans ces occupations temporaires un laboratoire de la ville de demain où s’élaboreraient mixité d’usages et démocratie horizontale, d’autres déplorent un nouvel outil de gentrification enveloppé dans un commode emballage de valeurs culturelles, écologiques et solidaires à la mode.»
Antoine Calvino, journaliste
C’est une critique dont souffre la Cité Fertile, considérée par certains comme faisant partie de ces lieux qui appuient les phénomènes de gentrification en cours en captant un public principalement parisiano-centré. Ces a-prioris ne sont bien évidemment pas sans fondements; le lieu est principalement connu pour ses événements festifs grand public, laissant en arrière-plan des actions plus locales communiquées au sein d’un réseau de proximité. Il aura fallu 3 ans d’implantation et d’expérimentation sur le territoire pour que les résidents du quartier des Quatre Chemins s’approprient la Cité Fertile. Aujourd’hui, l’objectif est de continuer d’aller en ce sens en multipliant les temps libres du lieu, faisant de la Cité Fertile pas seulement un lieu de destination précis, mais plutôt un lieu du quotidien pour les riverains.
Incarner les transitions
En tant que tiers-lieux transitionnel et scène d’une démarche d’urbanisme transitoire, la Cité Fertile se veut être vecteur d’une nouvelle manière d’expérimenter la ville, une ville plus durable et solidaire. Au cours de ces 4 années, le lieu a pu construire son discours pour la ville de demain, et le partager à tous les usagers du lieux, du professionnel venu pour un événement privé au citoyen profitant des ateliers de végétalisation urbaine. De sa physicalité à ses choix de programmation, la Cité Fertile s’offre comme une vitrine des possibles et des alternatives responsables.
« Au delà du constat et de la prise de conscience d’une planète en danger, il s’agit de créer un cadre émotionnel en complément du cadre rationnel dans le but de favoriser l’empathie, l’enthousiasme, la prise d’initiatives, l’engagement, la coopération, pour une meilleure prise en compte de la nature. Il faut approcher l’écologie autrement qu’à travers le seul discours scientifique et y associer d’autres dimensions, s’y frotter par l’observation, le toucher, les odeurs.»
Manuel d’écologie urbaine
Développer une programmation éco-culturelle
En tant que tiers-lieu culturel, la Cité Fertile se penche vers une programmation ouverte mais aussi ciblée sur des enjeux environnementaux. Sur le lieu, on parle d’ailleurs d’une programmation éco-culturelle, néologisme englobant à la fois l’éco– d’écologie, mais surtout l’éco- d’écosystème. Cet écosystème dont il est question peut se déployer à plusieurs échelles; écosystème de Sinny&Ooko, écosystème territorial, associatif et surtout l’écosystème au sens de société du vivant, de collectivité naturelle. L’intention première de cette programmation éco-culturelle est de tenter de se mettre au service de l’écosystème humain, végétal, animal qui se trouve autour et qui a besoin d’être défendu.
Pour Simon Rossard, responsable de la programmation éco-culturelle chez Sinny&Ooko, c’est là une programmation qui dans son intention veille à avoir du sens non pas au regard d’un individu ou d’un groupe d’individus, mais au regard d’un écosystème où la programmation a lieu. Pour lui, la nature fait partie de la culture, et dans un monde idéal, le préfixe éco- ne serait donc pas nécessaire. Son constat reste toutefois que la nature a disparu de la culture dans notre société occidentale; sa réhabilitation dans le cercle culturel devient dès lors lutte. Chez Sinny&Ooko, ce combat passe donc aussi par des petits symboles, comme ce “éco” d’éco-culturel, ou comme l’ajout du E* à l’acronyme ESS (Economie Sociale et Solidaire, *E pour Environnementale) Simon Rossard ajoute, “c’est une façon de combattre aussi que d’ajouter des préfixes et d’utiliser des néologismes, on combat par les mots et par conséquence, on enclenche les idées”.
Cette programmation prend vie par l’organisation et/ou l’accueil d’événements dit à impact, définis comme étant un événement qui est susceptible de susciter chez son spectateur un point de bascule. Issues d’initiatives entrantes comme le festival MSF – Ouvrons les débats organisé par Médecins Sans Frontières à l’occasion des 50 ans de l’organisation, ou sortantes comme la Fête du Pain imaginée par les équipes de programmation du site, ces événements sont appuyés par la recherche d’un ancrage local visant à intégrer les acteurs et les résidents du territoire. Ce territoire se décline sous plusieurs échelles; de grands événements comme Le Conseil National des Tiers-lieux, La Coop 1, le Salon du Vrac ou le festival Empow’Her peuvent rayonner au sein du Grand Paris voire de l’Ile-de-France, d’autres se limitent plutôt au département de la Seine-Saint-Denis. La vocation de l’ancrage territorial est de se concentrer spécifiquement sur le quartier des Quatres Chemins, la commune de Pantin et dans une certaine mesure, les communes voisines.
Après ce travail de fond sur programmation, vient la question de la forme, et plus spécifiquement des pratiques à adopter pour la tenue d’un événement qui soit le plus responsable possible. Pour l’organisation de chaque événement sur lieu, que ce soit de la programmation ou de la privatisation, les organisateurs de l’événement sont encouragés à suivre la Charte éthique et solidaire : guide de bonnes pratiques pour votre événement public ou privé plus responsable, réalisée par Sinny&Ooko. Cette charte regroupe un ensemble de bonnes conduites à adopter afin de réduire au plus possible les déchets produits, les transports aux impacts carbones élevés et les installations énergivores et se déploie en 6 thématiques :
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- Supports de communication et marketing (ex : éviter la distribution de goodies en plastique jetables, de papiers)
- Logistique et transports (ex : limiter l’usage de transport à essence, privilégier les transports en communs et mobilités douces)
- Son, lumières, aménagements (ex : utilisation du matériel déjà sur place, de LED, de signalétique et décoration réutilisable)
- Traiteur (ex : offre locale, végétarienne)
- Déchets (ex : tri sélectif)
- Engagement social et environnemental (ex : diffuse un message sur la transition écologique)
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Les régisseurs des lieux évaluent par la suite les impacts des événements organisés à La Cité Fertile pour dresser un état des lieux des pratiques des organisateurs. Cette charte est au cœur des réflexions en interne chez Sinny&Ooko, afin de tendre de plus en plus vers l’organisation d’événements festifs “sains”. En ce sens, l’urbanisme transitoire est une réelle opportunité pour tester continuellement de nouveaux modes de fonctionnement.
Faire preuve de résilience en temps de crise
L’arrêt de l’activité économique pendant plus de 5 mois de la Cité Fertile dû aux confinements successifs fut un réel coup dur pour ce projet déjà limité dans le temps. Malgré ces ralentissements qui ont signé la mise en pause des activités lucratives du lieu, financé grâce aux recettes de la privatisation événementielle, de la vente de boissons et la restauration, le lieu s’est mis entièrement à disposition des initiatives solidaires liées à la crise, accueillant des associations locales ou ONG, oeuvrant pour les habitants du quartier. L’un des inconvénients des projets transitoires longs est la difficulté à constituer un modèle économique sur le long terme, pari relevé par la Cité Fertile et les équipes de Sinny&Ooko, qui proposent un modèle économique enseigné au Campus des Tiers-Lieux, reposant la mise en place d’une économie mixte d’activités lucratives et non lucratives.
Sans être donc complètement à l’arrêt, la Cité Fertile a su faire preuve de résilience en cette crise sanitaire en adaptant ses usages en adéquation avec son contexte. Le lieu est devenu un espace de fabrication, de collecte et de dépôt. De fabrication d’abord, avec la réalisation d’environ 3000 masques sanitaires à destination des professionnels non soignants de Seine-Saint-Denis avec l’association Pantin Family lors de la première vague de l’épidémie en mars dernier. Collecte ensuite, avec la mise en place d’une collecte de jouets dans le cadre de l’opération “Pères Noël Verts” avec le Secours Populaire de Paris et l’installation d’un point de don fixe de protection hygiénique avec l’association Règles élémentaires pour lutter contre la précarité menstruelle. Dépôt pour finir, par la mise à disposition d’entrepôts pour les collectes alimentaires menés par le Secours Populaire.
Le lieu, fermé au grand public, est resté ouvert aux actions solidaires dans une période où elles deviennent plus nécessaires que jamais. C’est dans ce contexte qu’a également été écrite la Lettre ouverte des tiers-lieux culturels du Grand Paris : construisons ensemble et localement la résilience, co-signée par 40 tiers-lieux d’Ile-de-France dont la Cité Fertile. Dans cette lettre, les tiers-lieux culturels du Grand Paris se disent unis et solidaires face à la crise sanitaire, pour construire ensemble la société d’après le 11 mai.
Pour conclure
Effet de mode et/ou réelle réactualisation de la pratique de l’aménagement, les tiers-lieux et plus largement les espaces transitoires tendent à se développer et à alimenter la construction d’une ville elle aussi en transition, une ville qui contribue à la coopération entre biens communs et acteurs économiques. Plus que de simples réserves foncières stratégiques, les délaissés offrent l’opportunité de faire avec l’existant dans un milieu déjà saturé de construction, et de rendre la ville plus accessible.
Créer un langage commun
Si l’urbanisme transitoire se formalise dans la législation, les tiers-lieux transitionnels, en tant que tiers-lieux, restent encore réticents à toute forme de catégorisation. Pourtant, il semble nécessaire que l’ensemble des acteurs qui constituent l’écosystème des ces projets puissent se rejoindre dans le fond du propos. Pouvoirs publics, collectivités, partenaires privés, aménageurs, promoteurs immobiliers, urbanistes, artisans, activateurs, facilitateurs et citoyens, tous doivent pouvoir échanger et communiquer autour du projet bien qu’ayant chacun une approche et une fin propre à eux même.
« Apprendre à parler le même langage, comprendre les contraintes de l’autre et dégager des intérêts communs; ce temps d’ajustement -nécessaire entre des acteurs dont les méthodes de travail diffèrent du tout au tout ! – a permis aux activateurs de s’emparer de l’opportunité offerte d’inscrire leur actions dans l’horizon de long terme du projet urbain. »
Cécile Diguet
La transformation de l’action publique est au cœur de la possibilité d’une réappropriation citoyenne de la fabrique urbaine et territoriale, et c’est par une compréhension plus fine des enjeux des projets transitoires que cette transformation se construira au mieux.
Penser en mouvement
Pour dépasser la notion de tiers-lieu, Raphaël Besson propose le concept d’espaces transitionnels, qui contrairement aux tiers-lieux considèrent la transition non comme un état transitoire mais comme un état permanent. Faire transition, c’est dépasser les dichotomies classiques pour provoquer de la friction, du débat, de la nuance. Plutôt qu’être dans un entre-deux, l’espace transitionnel se régule et s’adapte en continu au contexte dans lequel il évolue. Selon lui, «l’objet des tiers-lieux est-il de fabriquer des hommes adaptés aux transitions, prêts à accepter des dilemmes complexes et des conséquences inquiétantes, plutôt que des individus en mesure d’agir de manière autonome et active sur ces transitions?»
Le tiers-lieu est un concept en mouvement qui se réinvente en continu face aux transitions qu’il porte. Tracer un chemin vers de nouveaux modes de travail, de vivre, de nouveaux modes de gouvernance, de nouveaux rapports humains, économiques, tant de possibles dont les tiers-lieux se saisissent et qui, dans les faits, sont difficilement objectivables.
Les temps longs et “vides” des projets d’urbanisme doivent être repensés, en articulant ces temporalités étendues par des projets transitoires intensifiant la compréhension des enjeux, et ainsi, donner plus de sens au projet urbain.
1. A l’origine, et encore aujourd’hui, beaucoup de friches industrielles ou bâtiments délaissés servaient de squat, militant et/ou répondant à un besoin d’hébergement. Le sujet est évoqué dans le podcast “Pourquoi tant de friches?” sur France Culture [en ligne].
2. Dérèglement climatique, effondrement de la biodiversité, pollution, pandémies, etc
3. Programmation urbaine : aménagement, construction de la ville et de ses usages.
4. Ces temps morts de l’activité humaine sur un espace peuvent se trouver être des temps de vie à d’autres échelles comme par exemple pour le monde animal et végétal.
5. C’est l’anthropologue et spécialiste de l’interculturel américain Edward T.Hall qui développe ces notions de rapport au temps monochronique et polychronique dans les années 90.
6. Un urbanisme de l’inattendu, Patrick Bouchain
7. Est Ensemble est un EPCI (Établissement public de coopération intercommunale) regroupant les communes de Bagnolet, Bobigny, Bondy, Le Pré Saint-Gervais, Les Lilas, Montreuil, Noisy-le-Sec, Pantin et Romainville.
8. Plus de détails dans le dossier Qui sont les Pantinois? du journal Le Canal [en ligne] https://fr.calameo.com/read/000240869f274cf24a561
9. L’Etat veut implanter de l’activité économique dans les quartiers de la Seine-Saint-Denis, Berbedj Loana, Les Echos, 25 mars 2021 [En ligne]
10. Pourquoi tant de friches? Entretien sur France Culture [En ligne]
RÉFÉRENCES
Ouvrages
BOUCHAIN Patrick, Un urbanisme de l’inattendu [2019], Marseille, éditions Parenthèses, 2019
MURATET Audrey et CHIRON François, Manuel d’écologie urbaine [2019], Dijon, Les Presses du Réel, collection Al Dante
Articles
DIGUET Cécile, RODRIGUEZ Diego, MARZILLI Gianluca, «Urbanisme transitoire en Ile-de-France, tendances actuelles et nouveaux regard sur la région», Institut Paris Région, 12 mars 2020 [en ligne] https://storymaps.arcgis.com/stories/875d71609a484ad8a90e5ddb6ad0ec40
DIGUET Cécile, «Fabrique urbaine et réappropriation citoyenne : l’urbanisme transitoire comme ruse ? », Revue Sur-Mesure, 28 mai 2020, [En ligne] revuesurmesure.fr/issues/reprendre-la-ville/fabrique-urbaine-et-reappropriation-citoyenne-lurbanisme-transitoire-comme-ruse
«ZAC éco quartier de la Gare de Pantin», Est Ensemble, [en ligne] https://www.est-ensemble.fr/ecoquartier-de-pantin
DIGUET Cécile, «L’urbanisme transitoire. Optimisation foncière ou fabrique urbaine partagée ?», Institut Paris Région, 24 janvier 2018, [en ligne]
https://www.institutparisregion.fr/nos-travaux/publications/lurbanisme-transitoire/
«Les projets urbains qui feront 2021», Canal : le journal de Pantin, n°293 janvier-février 2021, [en ligne] https://fr.calameo.com/read/0002408691076f1bcc74b
BESSON Raphaël, «Pour des espaces transitionnels», HAL Archives Ouvertes, 2018 [en ligne] https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-01865934/document
«Manifeste de la permanence architecturale», La preuve par 7, 16 octobre 2015, [en ligne] https://lapreuvepar7.fr/wp-content/uploads/2019/10/Hyperville_ActesPermanenceArchitecturale_WEB.pdf
HERMANT Louise, «La ville de demain existe déjà», Usbek&Rica, 9 mars 2017, [en ligne]
https://usbeketrica.com/fr/article/la-ville-de-demain-existe-deja
«Lettre ouverte des tiers-lieux culturels du Grand Paris : construisons ensemble et localement la résilience», 7 mai 2020, [En ligne] https://www.groundcontrolparis.com/wp-content/uploads/2020/05/Lettre-ouverte-Tiers-Lieux-Grand-Paris-1.pdf
«La Cité Fertile de Pantin : les tiers-lieux ne sont pas qu’une affaire de bobos», Usbek&Rica, 14 aout 2018 [en ligne] https://usbeketrica.com/fr/article/la-cite-fertile-de-pantin-les-tiers-lieux-ne-sont-pas-qu-une-affaire-de-bobos
Urbanisme transitoire, le Sens de la Ville [en ligne] https://lesensdelaville.com/recherches/urbanisme-transitoire
«L’urbanisme transitoire, un paradoxe plein d’avenir», Demainlaville, Pop up Urbain, 1 avril 2020 [en ligne] https://www.demainlaville.com/lurbanisme-transitoire-un-paradoxe-plein-davenir/
«La transition, un levier de développement pour les quartiers populaires», Institut Paris Région, 8 avril 2021, [en ligne] https://www.institutparisregion.fr/nos-travaux/publications/la-transition-un-levier-de-developpement-pour-les-quartiers-populaires/?#
CALVINO Antoine, «Les friches, vernis sous la rouille», Le Monde diplomatique, avril 2018, [en ligne] https://www.monde-diplomatique.fr/2018/04/CALVINO/58538
Vidéos, podcast
«Pourquoi tant de friches? », entretient avec COUSIN Saskia, LAISEY Simon et VATINEL Stéphane, France Culture, 28 aout 2018, [en ligne] https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-dete/pourquoi-tant-de-friches
«L’architecture doit s’inscrire sur le temps long», entretient avec BOUCHAIN Patrick, France Culture, 2 juin 2018, [en ligne] https://www.franceculture.fr/emissions/linvite-idees-de-la-matinale/patrick-bouchain
Sites Web
La Cité fertile : https://citefertile.com/
Sinny&Ooko : https://www.sinnyooko.com/
La Preuve par 7 : https://lapreuvepar7.fr/la-preuve-par-7/
In Seine-Saint-Denis : https://tierslieux.inseinesaintdenis.fr/
UNICEF, Objectifs de développement durable : https://www.unicef.fr/dossier/objectifs-de-developpement-durable-odd
Ils font la Cité Fertile : Ophélie Damblé et Ta Mère Nature
ILS FONT LA CITÉ FERTILE :
OPHÉLIE DAMBLÉ ET TA MÈRE NATURE
Depuis juillet 2020, Ophélie Damblé, alias Ta Mère Nature, a établit ses quartiers à la Cité Fertile pour créer un laboratoire d’expérimentation autour de l’agriculture urbaine, en animant une pépinière de quartier, des ateliers pour petits et grands, et des contenus digitaux.
De quelle manière Ta Mère Nature s’engage-t-elle pour le développement durable ?
Ta Mère Nature a commencé en 2017, au moment où j’ai raconté mes péripéties de conversion en vidéo. J’ai en effet décidé de tout plaquer pour apprendre à faire pousser les légumes. Je suis passée par des formations, des stages chez des maraîchers, du woofing … et j’ai souhaité le partager au plus grand nombre afin de donner une idée de ce que peut être le parcours vers un métier lié au développement durable.
Je travaille aujourd’hui dans l’agriculture urbaine, j’ai créé une pépinière de quartier à la Cité Fertile, dans laquelle je produis des plants comestibles et accueille les petit.e.s et grand.e.s en atelier et formation. Je continue de communiquer sur la végétalisation urbaine à travers divers supports : les vidéos, les réseaux sociaux mais également des livres. Mon discours est de dire qu’il ne faut pas hésiter à « se planter ». Certes, il ne suffit pas de manger bio pour sauver la planète, mais chaque petit acte peut tout même avoir des conséquences significatives à différentes échelles : soi, les proches; puis sur la société toute entière.
Comment Ta Mère Nature contribue à l’activité du territoire de Seine-Saint-Denis et de la ville de Pantin en particulier ?
La création en juillet 2020 de cette pépinière à la Cité Fertile s’inscrit dans la volonté de développer la présence du végétal dans le 93 et la ville de Pantin, ainsi que son accessibilité pour tous.tes. J’accueille une grande richesse de publics : des élèves de primaires et collèges du 93, les maisons de quartiers, entreprises et associations à proximité du site. Un écosystème de gens très différents qui peuvent se rencontrer, échanger et créer des synergies. Par ailleurs, mon projet est de promouvoir toutes les actions spontanées de végétalisation urbaine initiées par les citoyens. Le 93 est un vaste territoire sur lequel il y a encore beaucoup d’initiatives à imaginer pour valoriser et protéger le végétal sur les prochaines années à venir.
Qu’est-ce que la Cité Fertile vous permet d’expérimenter ?
Je vois ce projet un laboratoire d’expérimentation autour de l’agriculture urbaine, avec l’idée de cultiver la biodiversité, transmettre de manière ludique et produire de façon responsable et locale. J’y expérimente de nouvelles pratiques culturales (en refusant par exemple d’utiliser de tourbe pour mon terreau, qui est une ressource non renouvelable. Je le remplace par du compost issus des déchets verts de la ville), divers formats d’ateliers et formations que j’adapte en fonction des publics (exemples : atelier « potions magiques » pour les enfants, atelier d’impression végétale pour les adultes et initiation au métier de pépiniériste pour les adolescents). La programmation culturelle de la Cité Fertile, me permet également d’imaginer des interactions entre nature et culture, en invitant par exemple des artistes à s’emparer de la serre. C’est très précieux qu’un tel tiers-lieux de cette envergure puisse exister !
Ils font la Cité Fertile : Myriam Faivre et CAE Clara
ILS FONT LA CITÉ FERTILE :
MYRIAM FAIVRE ET CAE CLARA
Myriam Faivre est la PDG et fondatrice de CAE CLARA, une coopérative culturelle qui a rejoint la pépinière d’entreprises de la Cité Fertile.
Qu’est-ce que l’entrepreneuriat culturel et le rôle de la CAE CLARA ?
Depuis 14 ans la CAE CLARA a permis aux professionnel.le.s du secteur culturel de trouver une structure pour accueillir toutes leurs activités professionnelles, leurs projets, leurs compétences, leurs productions et leurs envies d’entreprendre. C’est en ayant donné un cadre a la multi-activité et a l’entrepreneuriat pour les artistes que la reconnaissance de « l’entrepreneuriat culturel » et ce mot sont apparus dans les institutions. A l’initiative de rencontres et de partages de nos modes d’accompagnements avec d’autres structure d’accompagnement des professionnel.le.s de la culture, nous avons vu émergé de plus en plus d’envie d’entreprendre chez des artistes et/ou des indépendants. Il a fallu attendre quelques années mais depuis 6 ans « l’entrepreneuriat culturel » est rentré dans le vocabulaire. Il y a eu une reconnaissance de la réalité économique et sociale de l’existance des pratiques entrepreneuriales des artistes et nous sommes nombreux à y avoir contribué.
La CAE CLARA permet aux professionnel.le.s du secteur culturel (artistes, administratifs ou techniciens) de créer le cadre entrepreneurial qui leur convient pour générer une économie solide et avoir un statut spécifique. Nous sommes une structure de conseil qui accompagne tout le développement entrepreneurial dans le cadre d’un parcours de rencontres professionnelles, permettant de partager des outils de gestions et administratif pour sécuriser au mieux son statut et devenir salarié.e de sa propre activité. Dans cette proposition entrepreneuriale l’entrepreneur.euse.s rejoint un collectif de professionnel.le.s et un modèle coopératif qui lui permet de coopérer pour entreprendre.
Photo : CAE Clara Facebook
Comment la CAE CLARA et ses entrepreuneurs contribuent à l’activité du territoire ?
En Île de France et sur Paris depuis 14 ans la CAE CLARA & la société de production CLARAbis permettent de créer de l’emploi et de salarier les entrepreneur.euse.s qui y développent leurs marques mais pas seulement.
Entreprendre en collectif dans une Coopérative d’entrepreneur.euse.s permet de développer un mode de gestion de projets de productions en bénéficiant de subventions et financements, de salariant des collaborateurs et en développant ses productions culturelles. Ainsi avec 103 entrepreneur.euse.s salarié.e.s au sein de la CAE en 2020 nous avons aussi créés 122 contrats CDD et d’intermittences sur des projets culturels et nous avons accompagnés 53 personnes en plus à la structuration de leurs projets entrepreneuriaux.
Notre modèle coopératif permet aux entrepreneur.euse.s devenus salarié.e puis sociétaire de participer à la gouvernance de l’entreprise collective et d’y intégrer leurs visions sociétales et l’engagement citoyen que permet ce statut d’entrepreneur-salarié.
Ainsi en créant de l’emploi culturel et en participant à la structuration de la filière afin que le développement culturel ne soit jamais limité par la solitude, le manque d’information ou des contraintes économique nous valorisons au quotidien l’expérience et l’action et le partage comme les priorités de l’entrepreneuriat.
On pourrait parler de la création de richesse économique que crée ce modèle collectif avec plus de 2M€ de CA annuel et un versement de charges (TVA et charges sociales et salariales) correspondant mais la dynamique sociale que crée l’emploi et la professionnalisation d’acteurs qui souhaitent agir est pour nous la contribution territoriale la plus importante.
Nous répondons à un besoin non couvert en Île de France et sur Paris de permettre à des professionnel.le.s du secteur culturel d’entreprendre de manière sécurisée en devenant salarié.e et de renforcer leurs compétences, leurs réseaux et leur économie tout en faisant travailler et en s’engageant dans le développement de notre territoire commun (et parfois hors des limites géographiques de la région et de la France aussi).
Photo : CAE Clara Facebook
Qu’est-ce que la Cité Fertile vous permet d’expérimenter ?
Après quelques mois d’itinérance suite au départ de nos locaux de Paris 10eme la Cité Fertile nous a semblé être le lieu d’accueil de nos retrouvailles avec notre collectif et avec une communauté coopérative plus large. Les conditions de travail que nous nous sommes offertes ces derniers mois durant les confinements nous ont permis de faire émerger l’adaptabilité et le professionnalisme de l’équipe ainsi que les solidarités du collectif des entrepreneur.euse.s à être présents les uns pour les autres. Nous voulons continuer de penser à innover dans l’organisation du travail et notre confort de vie professionnelle et pensons pouvoir nous inspirer des innovations que nous observerons et que nous souhaitons mettre en place autour du télétravail prolongé, de partage d’expertises, d’organisation de conditions de RH à réadapter et réinventer pour notre modèle, d’instance de gouvernances à continuer de développer et d’une dynamique nouvelle de diffusion de l’information des initiatives de chacun en interne.
Nous pensons trouver de la différences et de l’inspiration à partager avec tous les membres de la Cité Fertile et nous en sommes ravie et impatient.
Appel à candidature - Fête de la Musique à la Cité Fertile
APPEL À CANDIDATURE
FÊTE DE LA MUSIQUE À LA CITÉ FERTILE
Venez jouer à la Cité Fertile pour la Fête de la Musique
A l’occasion de la Fête de la Musique 2021, nous lançons un appel à candidature ouvert à tous les musicien.nes, formations ou artistes locaux, pour venir jouer à la Cité Fertile ce lundi 21 juin. Venez exprimez votre talent musical dans notre lieu !!
Les conditions pour candidater
La Fête de la Musique à la Cité Fertile est ouverte :
- à tous les musicien.nes // artistes // groupes de Pantin et du 93
- en solo ou en groupe // instruments ou voix
- pas de genre ou de durée en particulier (tout est imaginable)
Les artistes doivent :
- privilégier les formations acoustiques ou dispositif technique simple
- être autonomes sur leur backline (micro, ampli, sono, autres instruments)
- être disponibles entre 12h et 23h ce lundi 21 juin
Côté Cité Fertile, pour cette fête de la musique …
Nous fournissons :
- un espace en extérieur (pas de scène installée)
- l’électricité
- un catering boisson
A noter :
- accès livraison en voiture pour le déchargement
- pas de parking à la Cité Fertile, mais possibilité d’accès à un parking proche (contact sur demande)
- pas de rémunération
Pour candidater
1) Répondez obligatoirement à la fiche candidat
2) Nos équipes reviennent vers vous (rapidement)
Ils font la Cité Fertile : Maud Schweblin et le Campus des Tiers-lieux
ILS FONT LA CITÉ FERTILE :
MAUD SCHWEBLIN ET LE CAMPUS DES TIERS-LIEUX
Maud Schweblin est la coordinatrice du pôle formation et accompagnement du Campus des Tiers-Lieux de Sinny&Ooko.
Le tiers-lieu est un modèle d’écosystèmes collaboratifs, véritable acteur de la ville de demain, il régénère les territoires ruraux, les friches industrielles et les cœurs de ville.
Le Campus des Tiers-Lieux accompagne le développement de ce modèle innovant à travers : la formation, l’accompagnement et l’ingénierie.
De quelle manière le Campus des Tiers-lieux s’engage pour un monde plus durable et solidaire ?
L’engagement du Campus des Tiers-Lieux pour un monde plus durable et solidaire passe par la transmission des valeurs de l’Economie Environnementale, Sociale et Solidaire (l’EESS) et des Objectifs de Développement Durable (ODD) dans l’ensemble de ses contenus de formation et d’accompagnement.
Les personnes que nous accompagnons viennent de secteurs variés et n’ont pas forcément conscience de ses principes fondamentaux ou de la manière de les appliquer. Nous leur transmettons donc ces notions à chaque étape de nos missions pour qu’elles infusent et que petit à petit elles se diffusent auprès du plus grand nombre et dans chaque projet, que ce soient des projets personnels ou d’entreprises. Nous sensibilisons également à la notion d’impact des projets pour une meilleure pédagogie.
« Reconnue par la Loi du 31 juillet 2014, l’Économie sociale et solidaire (ESS) regroupe un ensemble de structures qui cherchent à concilier utilité sociale, performance économique et gouvernance démocratique, avec pour ambition de créer des emplois et de développer une plus grande cohésion sociale. »
Quelles réponses les tiers-lieux culturels apportent-ils au regard de la transition écologique et sociale ?
La transition écologique et sociétale est une urgence.
Pour transformer en profondeur ses habitudes il faut adhérer et pour adhérer il faut comprendre et intégrer et cela passe par le faire. Faire, c’est ce que proposent les tiers-lieux : chacun est acteur de quelque chose au sein d’un tiers-lieu.
Les tiers-lieux culturels sont donc des outils pédagogiques de la transition.
Décloisonnés, ils permettent de transmettre les valeurs portées par les ODD et l’EESS en proposant d’expérimenter ensemble de nouvelles façons de vivre, de faire et de consommer de façon raisonnée, à travers leurs programmations et leurs activités co-construites en lien avec les besoins concrets de leur territoire et le plus souvent de manière ludique et non-culpabilisante.
Qu’est-ce que la Cité Fertile vous permet d’expérimenter ?
La Cité Fertile avec sa programmation autour de la ville durable et du vivre ensemble permet de réunir un grand nombre d’acteurs : associations, entrepreneurs.ses, artistes, professionnels de tous horizons, institutionnels et usagers grand public aussi variés : enfants, jeunes, adultes, actifs/inactifs, seniors… La rencontre et les échanges entre ces différents publics facilitent le développement d’écosystèmes collaboratifs vertueux qui se nourrissent les uns les autres avec des enjeux différents mais des objectifs communs. Pour le Campus des Tiers-Lieux qui forme et accompagne les acteurs de l’aménagement et du développement des territoires au service du vivant, c’est un formidable outil de veille et d’innovation pour nos métiers !
Cogitations sur le tiers-lieu
COGITATIONS SUR LE TIERS-LIEU
5 ARTICLES AUTOUR D'UN CORPUS ÉLARGI
Cogitations sur le tiers-lieu est une série d’articles réalisée et dirigée par Léa Grac, accompagnée de Célia Banuls, Jacyntha Serre, Marie Floquet ainsi que l’équipe de la Cité Fertile et de Sinny&Okoo dans le contexte de son stage de fin d’année de Master 1 Recherche en design de l’ENS Paris-Saclay d’avril à mai 2021. À travers 5 articles et sur une temporalité de 2 mois, elle y propose un court aperçu des concepts clés développés sur le site de la Cité Fertile.
L’ensemble des thématiques traitées dresse le tableau d’un héritage théorique dans lequel la Cité Fertile s’insère et contribue. L’apport de références théoriques fournie est mis en échos avec les pratiques mises en place à la Cité Fertile, à l’aide :
– d’un point de vue extérieur, par un travail de documentation ;
– d’un point de vue intérieur, par des échanges avec l’équipe du lieu.
«Issue d’une formation universitaire en design général, j’ai toujours eu un regard transdisciplinaire sur les thématiques que j’ai eu à traiter. Pour moi, le design – et surtout la recherche en design – a cette capacité à croiser des domaines auxquels nous nous sentons intimement liés pour proposer une réponse qui nous est propre. A travers des méthodologies sensibles, mettant à l’œuvre une posture créative et artistique, le designer, et d’autant plus le chercheur en design, va puiser dans sa propre expérience pour traiter son sujet.
Je suis entrée en première année du Master Recherche en design de l’ENS Paris-Saclay avec l’envie de travailler sur les structures de l’ESS. Peu à peu, mon projet s’est affiné pour arriver à sa forme actuelle mêlant sémantique, narration, notion de valeur et tiers-lieux. Cette série d’articles a pour vocation de poser des mots sur le projet de la Cité Fertile en les insérant dans un corpus théorique élargi. Mêlant ma posture d’étudiante-chercheuse avec la pratique de terrain des équipes de la Cité Fertile et de Sinny&Okoo dôtés de leur vocabulaire propre, cette série d’articles propose une rencontre entre mon regard extérieur et les actions sur site. »
La Cité Fertile recrute pour sa saison estivale 2021
La Cité Fertile recrute pour sa saison estivale 2021
La Cité Fertile prépare la réouverture de ses bars, et recherche ses talents saisonniers pour le plus bel espace plein air de Pantin.
POSTE PROPOSÉ
POSTE PROPOSÉ
- Employé(e)s de bar polyvalents.
- Contrat saisonnier à préciser selon les annonces du gouvernement, de mi-mai ou début juin jusqu’à fin septembre.
- Au sein d’une équipe bienveillante et dynamique.
- Trois points de vente différents : le bar principal d’été le Biergarten, le bar restaurant la Source, et le bar des Cuves dans la brasserie de bière Paname Brewing Company.
- Formation au métier du bar et à nos produits assurée par nos responsables bar.
- Disponibilité à partir de mi-mai pour toute la saison (à préciser selon les annonces gouvernementales).
PROFIL RECHERCHÉ
PROFIL RECHERCHÉ
- Dynamisme, enthousiasme et joie de vivre
- Avec ou sans expérience dans le bar.
- Intérêt pour les métiers de l’hospitalité.
- Sens inné du contact et esprit d’équipe.
- Sensibilité aux valeurs d’éco-responsabilité défendues par la Cité Fertile.
- Intérêt pour une carte en accord avec les valeurs du tiers-lieu.
- Maîtrise parfaite du français. La maîtrise de l’anglais est un plus.
- Disponibilité totale attendue le soir et le week-end.
Si vous êtes intéressé(e)s, envoyer votre candidature (CV + motivation) à recrutement@citefertile.com
Ils font la Cité Fertile : Pierre Racine et Incoplex93
ILS FONT LA CITÉ FERTILE :
PIERRE RACINE ET INCOPLEX93
Cette semaine, on vous fait découvrir l’entrepreneuriat à impact environnemental et social avec Pierre Racine, le responsable de l’accélérateur à impact en Seine-Saint-Denis INCOPLEX93
Qu’est-ce que l’entrepreneuriat à impact et le rôle de INCOPLEX93 ?
L’entrepreneuriat à impact, c’est le fait de développer des solutions pérennes et économiquement viables qui répondent à un enjeu social ou environnemental. Les entrepreneur.e.s à impact sont mus par une volonté de contribuer à rendre le monde plus durable et plus inclusif, en transformant le rôle des entreprises. Ils sont convaincu.e.s – et le prouvent chaque jour par les faits – que les entreprises ne peuvent pas et ne doivent pas se limiter à faire du profit et qu’elles ont un rôle à jouer dans la résolution des grands enjeux auxquels nous faisons face (réchauffement climatique, érosion de la biodiversité, etc.). Pourtant créer une entreprise – à impact ou pas – est une aventure difficile, semée d’embûches, et beaucoup échouent dans leur démarche, notamment faute d’accompagnement. Dans ce contexte, le rôle d’INCOPLEX 93 est d’accompagner les porteurs et porteuses de projet à impact de Seine-Saint-Denis en mettant à disposition gratuitement des ressources (experts, locaux, mentorat, coaching, accompagnement au financement…) pour maximiser leurs chances de succès et leur impact.
Comment les start-ups d’INCOPLEX93 contribuent à l’activité et au rayonnement du territoire ?
Chaque année, nous sélectionnons – notamment sur la base du potentiel de passage à l’échelle économique et d’impact – une quinzaine d’entreprises à impact social ou environnemental. Au cours de l’accompagnement, grâce à une étroite collaboration avec les acteurs économique de Seine-Saint-Denis (Cité Fertile, Réseau Entreprendre, Ville de Pantin, Est Ensemble…) nous leur permettons d’avoir accès à un grand nombre d’opportunités de collaboration et d’expérimentation afin qu’elles se développent rapidement sur le territoire. En plus, de par leur double utilité (économique, grâce à la richesse qu’elles créent et social ou environnemental) nos startups ont à coeur de faire du territoire un modèle d’économie inclusive et durable et d’inspirer la nouvelle génération d’entrepreneur.e.s engagé.e.s. A l’image d’une startups comme Riders Social Club, une coopérative de cyclo-logistique de dernier kilomètre accompagnée par INCOPLEX 93, elles parviennent à créer une richesse partagée pour tout le territoire mais également à montrer que des entrepreneur.e.s peuvent avoir un réel impact positif sur le territoire, tant d’un point de vue économique que social ou environnemental.
Qu’est-ce que la Cité Fertile vous permet d’expérimenter ?
Implantée au coeur du territoire, la Cité Fertile est un formidable terrain d’expérimentation pour nos startups. En effet, le lieu concentre dans un périmètre géographique restreint un grand nombre d’entreprise « phares » de l’économie à impact (LemonTri, Moulinot, La Réserve des Arts…), ce qui permet de créer de nombreuses collaborations et expériences. Par exemple, SAS Minimum Le Pavé, une entreprise incubée en 2019 par INCOPLEX 93 qui conçoit et produit un matériau d’éco-conception réalisé avec des déchets plastiques, a pu s’associer et collaborer avec LemonTri, autre grand acteur de la collecte et du recyclage, pour récupérer des déchêts plastiques et développer son produit. Enfin, grâce à une programmation riche (événements, festivals, etc.) mais aussi un vaste espace physique, la Cité Fertile a permis à un grand nombre d’entreprises accompagnées par INCOPLEX 93 de faire tester leurs produits et services à un public large et bienveillant dans l’optique de les améliorer et croître !